Linux et Souveraineté Numérique : L’Impératif Stratégique des Collectivités Locales

Reprendre le Contrôle de son Destin Numérique : Le Virage Linux des Administrations Territoriales, enjeux de souveraineté numérique

Dans un contexte géopolitique tendu et face à une dépendance technologique croissante, les collectivités locales françaises se trouvent à un tournant historique. La dépendance des collectivités aux solutions extra-européennes est évaluée à 1,5 milliard d’euros annuels, un montant considérable qui questionne à la fois la souveraineté numérique nationale et la gestion responsable des deniers publics.

La ville de Lyon lance un vaste chantier de transformation numérique pour réduire sa dépendance aux logiciels américains en misant sur l’open source, une démarche suivie par de nombreuses autres collectivités. Plus récemment, la région Île-de-France a abandonné Microsoft pour des solutions françaises, migrant vers le cloud souverain de Leviia. Ces exemples illustrent un mouvement de fond qui dépasse la simple question technique pour toucher aux fondements mêmes de l’autonomie stratégique de nos territoires.

Souveraineté Numérique : Un Enjeu National et Territorial

Qu’est-ce que la Souveraineté Numérique ?

La souveraineté numérique désigne la capacité d’un État ou d’une collectivité à maîtriser son infrastructure informatique, ses données et ses choix technologiques, sans dépendre de puissances étrangères. Pour les collectivités locales, cet enjeu revêt plusieurs dimensions critiques :

Souveraineté Numérique

Protection des données sensibles : Les collectivités gèrent des informations personnelles sur des millions de citoyens (état civil, fiscalité locale, services sociaux, éducation). Ces données stratégiques ne peuvent être soumises à des législations extraterritoriales comme le Cloud Act américain ou le Patriot Act, qui permettent aux autorités américaines d’accéder aux données hébergées par des entreprises américaines, même situées en Europe.

Continuité de service : Dépendre d’un éditeur étranger expose les administrations à des ruptures brutales de service, des augmentations tarifaires unilatérales et des obsolescences programmées. La récente hausse substantielle des abonnements Microsoft 365 a ainsi contraint de nombreuses collectivités à revoir leur stratégie.

Indépendance décisionnelle : Utiliser des solutions propriétaires étrangères, c’est confier à des acteurs privés extra-européens le pouvoir de définir les évolutions technologiques des services publics français. Linux et l’open source permettent de reprendre ce pouvoir décisionnaire.

Résilience face aux crises géopolitiques : Les tensions internationales peuvent entraîner des sanctions économiques, des restrictions d’accès ou des cyberattaques ciblées. Disposer d’une infrastructure basée sur des technologies ouvertes et maîtrisées constitue un atout stratégique majeur.

Le Cadre Réglementaire en Mutation

Les collectivités sont amenées à mettre en place des solutions Cloud souveraines et hébergées sur le territoire français, dans le cadre de la stratégie nationale pour le Cloud lancée en 2021. Cette orientation politique se traduit par des incitations croissantes, voire des obligations futures, à privilégier des solutions européennes et open source.

Le RGPD impose déjà des contraintes strictes sur la protection des données personnelles, rendant problématique l’utilisation de services hébergés hors UE. Les préfets sont chargés de s’assurer du bon déroulement des migrations des données vers des clouds de confiance, signalant une volonté politique forte d’accélérer cette transition.

Linux : La Solution Technique au Service de la Souveraineté

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Pourquoi Linux est la Réponse Adaptée aux Collectivités

Les administrations publiques bénéficient d’une grande flexibilité avec Linux, qui peut être personnalisé, favorisant ainsi la souveraineté technologique des institutions publiques. Mais au-delà de cette flexibilité, Linux présente des avantages structurels uniques :

1. Un Système Libre et Open Source

Linux est un système d’exploitation open-source disponible gratuitement pour tout le monde, permettant aux utilisateurs de personnaliser et de modifier le système selon leurs besoins. Concrètement, cela signifie :

  • Transparence totale : Le code source est auditable par n’importe quel expert, garantissant l’absence de portes dérobées ou de fonctionnalités cachées
  • Pérennité : Aucun éditeur ne peut décider d’arrêter le support ou de forcer une migration coûteuse
  • Adaptabilité : Les collectivités peuvent modifier le système pour répondre précisément à leurs besoins métier spécifiques
  • Indépendance technologique : Pas de vendor lock-in (enfermement propriétaire) qui piège les administrations dans des écosystèmes fermés

2. Des Économies Budgétaires Substantielles

Les avantages de l’open source incluent notamment un coût largement inférieur à celui des logiciels propriétaires. Pour une collectivité, les économies se déclinent à plusieurs niveaux :

  • Licences : Élimination des coûts de licences Microsoft Windows (environ 150-300€ par poste) et Microsoft Office 365 (60-150€/utilisateur/an)
  • Maintenance : Un ordinateur de bureau sous OS open source industrialisé constitue un puissant levier pour la gouvernance informatique, réduisant les frais liés à la gestion
  • Matériel : Linux fonctionne efficacement sur du matériel ancien, prolongeant la durée de vie des équipements de 3 à 5 ans supplémentaires
  • Formation : L’écosystème open source favorise la mutualisation des compétences entre collectivités

Exemple concret : Une collectivité de 500 agents peut économiser entre 100 000€ et 200 000€ par an en passant à Linux, soit 500 000€ à 1 million d’euros sur un mandat municipal.

3. Sécurité Renforcée et Souveraineté des Données

Linux est réputé pour sa robustesse en termes de sécurité. Cette réputation repose sur plusieurs facteurs techniques :

  • Architecture sécurisée nativement : Séparation stricte des privilèges, système de permissions robuste
  • Réactivité face aux failles : La communauté open source corrige les vulnérabilités en quelques heures, contre plusieurs jours ou semaines pour les éditeurs propriétaires
  • Moins de malwares : 95% des malwares ciblent Windows ; Linux reste largement épargné
  • Mises à jour maîtrisées : L’administration contrôle le calendrier et le contenu des mises à jour, sans dépendre des décisions unilatérales d’un éditeur

4. Interopérabilité et Standards Ouverts

Linux respecte et promeut les standards ouverts (formats de fichiers, protocoles de communication), garantissant :

  • L’échange fluide de données entre administrations
  • La pérennité des documents sur le long terme
  • La compatibilité avec l’écosystème numérique européen et national
  • L’absence de dépendance à des formats propriétaires

Les Distributions Linux Adaptées aux Collectivités

Ubuntu : La Solution Grand Public pour une Transition en Douceur

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Ubuntu (et sa déclinaison Ubuntu LTS pour Long Term Support) représente le choix le plus populaire pour les collectivités débutant leur transition :

  • Interface moderne et intuitive proche de Windows
  • Support commercial disponible via Canonical
  • Vaste bibliothèque d’applications métier
  • Mises à jour de sécurité garanties pendant 5 ans (LTS)
  • Forte communauté francophone

Idéal pour : Collectivités de toutes tailles souhaitant une migration progressive avec un bon équilibre entre simplicité et fonctionnalités.

Debian : La Référence de Stabilité pour les Infrastructures Critiques

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Debian est le socle de nombreuses administrations européennes exigeantes :

  • Stabilité légendaire et fiabilité éprouvée
  • 100% communautaire, garantissant l’indépendance totale
  • Sécurité renforcée avec un processus de validation rigoureux
  • Cycle de vie long (environ 5 ans par version)
  • Base de nombreuses distributions spécialisées

Idéal pour : Serveurs, datacenters, infrastructures nécessitant une stabilité maximale et des collectivités privilégiant l’indépendance absolue.

Fedora : L’Innovation au Service du Secteur Public

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Fedora, sponsorisée par Red Hat (IBM), propose :

  • Technologies de pointe rapidement disponibles
  • Sécurité avancée (SELinux natif)
  • Excellent support des standards et de l’accessibilité
  • Passerelle naturelle vers Red Hat Enterprise Linux (RHEL)

Idéal pour : Collectivités innovantes, environnements de développement, projets pilotes avant adoption de RHEL.

Red Hat Enterprise Linux (RHEL) : La Solution Professionnelle avec Support Complet

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RHEL et son alternative communautaire AlmaLinux/Rocky Linux offrent :

  • Support commercial de niveau entreprise
  • Certifications métier et sécurité (SecNumCloud, HDS)
  • Stabilité maximale avec cycle de vie de 10 ans
  • Écosystème professionnel mature
  • Outils d’administration centralisée avancés

Idéal pour : Grandes collectivités, métropoles, départements et régions nécessitant un support professionnel garanti et des engagements contractuels.

Mise en Œuvre : La Feuille de Route de Migration Vers Linux

Phase 1 : Diagnostic et Préparation (2-4 mois)

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Audit de l’existant :

  • Inventaire complet du parc matériel et logiciel
  • Cartographie des usages et applications métier critiques
  • Identification des services cloud utilisés
  • Évaluation des compétences des équipes IT

Définition de la stratégie :

  • Choix de la distribution Linux selon les besoins
  • Sélection des alternatives open source aux logiciels propriétaires
  • Planification budgétaire et calendrier de migration
  • Identification des groupes pilotes pour phase de test

Alternatives open source recommandées :

  • LibreOffice remplace Microsoft Office (traitement de texte, tableur, présentation)
  • Thunderbird ou Evolution pour la messagerie
  • OnlyOffice ou Nextcloud pour la collaboration en ligne
  • GIMP et Inkscape pour le graphisme
  • DarKtable pour la retouche photo
  • Scribus pour la publication assistée par ordinateur

Phase 2 : Expérimentation et Validation (3-6 mois)

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Déploiement pilote :

  • Installation de Linux sur 10 à 20% des postes (services volontaires)
  • Configuration d’un environnement de test complet
  • Formation des utilisateurs pilotes
  • Remontée des problèmes et ajustements

Tests intensifs :

  • Validation de tous les workflows métier
  • Tests de compatibilité avec les applications métier existantes
  • Vérification de l’impression et des périphériques
  • Évaluation de la performance et de la stabilité

Communication :

  • Newsletter interne sur l’avancement du projet
  • Sessions de questions-réponses avec les agents
  • Mise en avant des témoignages positifs des utilisateurs pilotes

Phase 3 : Déploiement Progressif (12-24 mois)

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Migration par vagues successives :

  • Service par service ou direction par direction
  • Priorisation selon le niveau de complexité et d’enjeu
  • Accompagnement personnalisé pour chaque vague
  • Support renforcé pendant les 3 premiers mois post-migration

Formation continue :

  • Sessions de formation adaptées aux niveaux (débutant, intermédiaire, avancé)
  • Tutoriels vidéo et documentation interne
  • Ambassadeurs Linux identifiés dans chaque service
  • Cellule support dédiée accessible facilement

Gestion du changement :

  • Communication régulière sur les bénéfices constatés
  • Célébration des étapes franchies
  • Écoute active des difficultés rencontrées
  • Ajustements continus de la stratégie

Phase 4 : Consolidation et Optimisation (6-12 mois)

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Industrialisation :

  • Standardisation des configurations et images de déploiement
  • Automatisation des installations et mises à jour
  • Documentation complète des procédures
  • Mise en place d’indicateurs de performance

Montée en compétences :

  • Formation avancée pour les équipes IT
  • Participation aux communautés open source
  • Certifications Linux pour les administrateurs
  • Veille technologique et amélioration continue

Capitalisation :

  • Bilan financier et évaluation des économies réalisées
  • Retour d’expérience détaillé
  • Partage avec d’autres collectivités (mutualisation)
  • Plan d’évolution et roadmap future

Les Défis à Anticiper et Comment les Surmonter

Défi 1 : La Résistance au Changement

Challenge : Les agents habitués à Windows depuis des décennies peuvent manifester des réticences.

Solutions :

  • Impliquer les agents dès la phase de diagnostic
  • Communiquer sur le « pourquoi » avant le « comment »
  • Choisir des interfaces graphiques familières (KDE Plasma ressemble à Windows)
  • Former en amont et accompagner individuellement si nécessaire
  • Mettre en avant les bénéfices concrets (performance, sécurité, fluidité)

Défi 2 : La Compatibilité des Applications Métier

Challenge : Certaines applications métier spécifiques au secteur public peuvent ne pas exister sous Linux.

Solutions :

  • Prioriser les alternatives web : de plus en plus d’applications métier sont accessibles via navigateur
  • Virtualisation : utiliser VirtualBox ou QEMU pour exécuter Windows virtuellement sur quelques postes si absolument nécessaire
  • Wine ou Proton : certaines applications Windows peuvent fonctionner directement sous Linux
  • Négocier avec les éditeurs : demander des versions Linux ou l’accès aux API pour développer des interfaces
  • Développement sur-mesure : pour les besoins critiques, développer une solution open source mutualisée entre collectivités

Défi 3 : Les Compétences Techniques

Challenge : Les équipes IT doivent acquérir de nouvelles compétences Linux.

Solutions :

  • Formation certifiante : investir dans des formations Linux professionnelles (LPIC, Red Hat, Ubuntu)
  • Recrutement ciblé : intégrer des profils ayant une expertise Linux
  • Communauté : s’appuyer sur les groupes d’utilisateurs Linux locaux et les forums spécialisés
  • Prestataires spécialisés : faire appel à des sociétés expertes en migration Linux pour accompagner la transition
  • Documentation : créer une base de connaissances interne accessible

Défi 4 : Les Périphériques et Matériels

Challenge : Certains périphériques (imprimantes, scanners) peuvent avoir des pilotes limités sous Linux.

Solutions :

  • Audit préalable : vérifier la compatibilité Linux avant la migration
  • Privilégier les standards : acheter du matériel certifié compatible Linux (label « Works with Linux »)
  • CUPS et SANE : les systèmes d’impression et numérisation Linux supportent la majorité du matériel moderne
  • Renouvellement progressif : profiter de la migration pour moderniser le parc de périphériques

Les Bénéfices Concrets pour les Collectivités

Économiques : Des Économies Mesurables et Durables

Réduction immédiate des coûts :

  • Suppression des licences Windows et Office : 200 à 500€ par poste
  • Économies sur les abonnements cloud : 60 à 150€ par utilisateur/an
  • Baisse des coûts de maintenance : -30% grâce à la stabilité de Linux
  • Allongement de la durée de vie du matériel : +2 à 3 ans

Exemple chiffré pour une ville de 10 000 habitants (150 postes) :

  • Économies annuelles licences : 30 000€ à 75 000€
  • Économies cloud/an : 9 000€ à 22 500€
  • Réduction maintenance/an : 15 000€
  • Total : 54 000€ à 112 500€ d’économies annuelles
  • Sur 6 ans : 324 000€ à 675 000€

Stratégiques : Reprendre le Contrôle de son Système d’Information

  • Autonomie décisionnelle : les évolutions techniques sont décidées par la collectivité, pas par un éditeur commercial
  • Maîtrise du calendrier : pas de mises à jour forcées ou d’obsolescence programmée
  • Réversibilité : possibilité de changer de distribution ou de prestataire sans coût prohibitif
  • Innovation : accès aux dernières technologies sans attendre le bon vouloir d’un éditeur

Sécuritaires : Protection Renforcée des Données Citoyennes

  • Réduction drastique des cyberattaques : Linux est nettement moins ciblé que Windows
  • Hébergement souverain : données stockées en France, sous juridiction française
  • Audits de sécurité : code source auditable pour vérifier l’absence de vulnérabilités
  • Conformité RGPD : maîtrise totale du traitement des données personnelles

Écologiques : Un Numérique Plus Responsable

  • Allongement de la durée de vie du matériel : réduction de l’empreinte carbone liée au renouvellement
  • Consommation énergétique réduite : Linux est plus léger et consomme moins de ressources
  • Économie circulaire : possibilité de réemployer du matériel ancien
  • Exemplarité : les collectivités montrent la voie du numérique responsable

Sociaux : Contribution à l’Écosystème du Bien Commun

  • Soutien à l’innovation européenne : favoriser les acteurs du numérique libre et européen
  • Partage de connaissances : contribution aux projets open source utilisés
  • Mutualisation : développements partagés entre collectivités
  • Formation citoyenne : promouvoir la culture numérique libre auprès des habitants

Exemples Inspirants de Collectivités Ayant Franchi le Pas

Lyon : Pionnière de la Souveraineté Numérique Territoriale

Souveraineté Numérique

La Ville de Lyon s’est engagée dans une transformation majeure de ses outils numériques pour ne plus être dépendante des solutions logicielles états-uniennes et acquérir une véritable souveraineté numérique. Cette démarche ambitieuse comprend la migration vers des solutions libres et la création d’une suite collaborative open source.

Résultats attendus :

  • Économies budgétaires significatives
  • Protection renforcée des données des Lyonnais
  • Exemplarité en matière de souveraineté numérique

L’Île-de-France : Abandon de Microsoft pour le Cloud Souverain

Souveraineté Numérique

La région a migré vers le cloud souverain de Leviia, dont les data centers sont situés entre Marseille et Lyon, garantissant un contrôle total des données avec la plateforme sécurisée MonLycée.net. Cette décision stratégique concerne des centaines de milliers de lycéens et enseignants.

La Gendarmerie Nationale : Référence Historique

Souveraineté Numérique

La Gendarmerie a migré 72 000 postes vers Ubuntu dès 2005, démontrant la faisabilité à grande échelle et générant des économies de plusieurs millions d’euros annuels.

Munich (Allemagne) : Le Projet LiMux

Souveraineté Numérique 

Bien que temporairement interrompu pour des raisons politiques, le projet LiMux de Munich a démontré pendant plus de 10 ans qu’une grande ville pouvait fonctionner intégralement sous Linux, avec 15 000 postes migrés.

Conclusion : L’Urgence d’Agir pour la Souveraineté Numérique

Les élus ont lancé le projet Trajectoire d’indépendance européenne numérique (Tie Break) pour évaluer leur niveau de dépendance numérique et créer une bibliothèque de solutions souveraines. Cette initiative collective témoigne d’une prise de conscience nationale.

Face aux enjeux de souveraineté, de sécurité et d’économie budgétaire, la migration vers Linux n’est plus une option pour les collectivités locales, c’est une nécessité stratégique. Chaque mois de retard représente des centaines de milliers d’euros versés à des entreprises extra-européennes, des données sensibles potentiellement exposées et une dépendance technologique renforcée.

La transition vers Linux demande certes un investissement initial en formation et en accompagnement au changement, mais les bénéfices à moyen et long terme sont considérables : économies substantielles, sécurité renforcée, autonomie stratégique et contribution à un écosystème numérique européen souverain.

Les exemples de Lyon, de l’Île-de-France et de nombreuses autres collectivités démontrent que cette transition est non seulement possible, mais souhaitable. Il est temps pour les collectivités françaises de reprendre le contrôle de leur destin numérique et de construire un service public résilient, souverain et au service de l’intérêt général.

L’heure n’est plus au débat, mais à l’action.